Uliisses

english1980/1982 - 35 mm - couleurs - 94 min.
Dialogues en anglais et en allemand, adaptés librement de « Ulysse » de James Joyce, de l'« Odyssée » d'Homère et de « The Warp » de Neil Oram.
Equipe réalisatrice : Bernd Upnmoor, Birger Bustorff, Dore 0., Herbert Jeschke, Volker Bertzky, Gisela Schanzenbach, Astrid Nicklaus, Werner Nekes
Son : Anthony Moore, Helge Schneider et des musiciens du Science Fiction Theatre of Liverpool avec : VA Wölfl, Tabea Bloomenschein, Russel Denton, Shehzad Abbas, Sarah Antill, Jim Broadbent, Jacqueline da Costa, Jonathan, Rona, Werner Nekes, Dore 0., Bernd Upnmoor et d'autres.

Le film est un voyage homérique à travers l'histoire du cinéma. Le thème est l'Odyssée mythologique d'Homère, l'Ulysse de James Joyce et la figure synthétique Télémaque/Phil de Neil Oram. Nekes combine les trois figures el montre l'analogie de leur histoire avec celle de la « lumièrature », de l'écriture -lumière, c'est-à-dire du cinéma. Mais son thème principal est le langage visuel lui-même. Ulysse/Bloom se transforme en Uli, le photographe, Pénélope/ Molly est son modèle ; Télémaque/ Steven est Phil, qui commence sa « Telémachie ».
L'œuvre de Nekes est construite à partir d'une réflexion sur l'histoire du cinéma.


En voici deux exemples :
Dans l'épisode de Nestor, Hans (= Pallas Athénée) el Phil (= Télémaque) se font face. Pallas Athénée montre à Télémaque un ancien appareil d'optique contenant un miroir, dont les passages du convexe au concave représentent le zoom. En même temps le passage d'un état à l'autre est mis en analogie avec la transformation à laquelle nous assistons lors du développement d'une photo polaroid.
Ce qui est important, c'est que la réflexion sur l'histoire de la technique (et l'histoire de notre perception des images) est mise en parallèle avec la relation entre Pallas - Athénée Télémaque, entre les dieux et les hommes, entre le passé et le présent, entre visible et invisible.
Dans l'épisode d'Ithaque, la mère et l'enfant apparaissent comme clowns devant une caméra fixe, d'une manière telle, que l’on comprend l'histoire de l'image photographique en parallèle avec l'histoire de l'homme.

 

Uliisses


La superposition du négatif et du positif dans la même image reproduit d'une façon entièrement nouvelle le développement manqué de l'homme et des relations humaines.
Dans l’Uliisses de Nekes, les différentes séquences se déroulent d'une façon analogue au récit ou à la réflexion historique, mais exprimées en langage cinématographique et avec une richesse et une variété étonnantes :
Dans la scène de Pénélope, la célèbre formule finale de Molly Bloom « Yes I will » est transformée, par l'image et le son, en un plan où nous voyons Molly, allongée nue sur son lit, devenir une sculpture vivante. Le son suggère, que, de la môme façon que la caméra, la sculpture vivrait grâce a un mécanisme incorporé.
La caméra signifie pour Nekes en môme temps un projecteur, qui fait vivre les images.
Sa théorie du cinéma définit comme constituant élémentaire du langage cinématographique le changement minimum entre deux plans. Nekes prend appui sur le fait que le cerveau travaille beaucoup plus vite que l'organe de perception qu'est l'œil. C'est la paresse de I'œil qui fait naître l'impression du mouvement à partir d'une certaine vitesse de projection d'images distinctes, impression fondamentale pour le cinéma en tant que medium.

Si vous voulez presénter cette film en publique, envoyez un e-mail avec vôtre demande s'il vouz plaît.


Acheter cette film... Shop...

Uliisses Littérature de "Uliisses"...

 

retour...