Hurrycan

english1979 - 35 mm - n/b et couleurs - 90 min

Equipe : Bernd Upnmoor, Burger Bustorff, Uli Gersman, Heide Jansen, Alice Könitz, Klaus Lampert, Wolfgang, Rosmarie, Susanne, Barbara Liesen, Werner, Rona Nekes, Dore 0.
« Une sensation mondiale ! On a retrouvé la boite cinématographique de Pandore ! Vivez avec Pandore un nouveau « voir » ! Le monde dans sa multitude polyvisuelle ! Accompagnez Pandore sur la route dans l'histoire du cinéma ! Un défi à tous ceux qui ne veulent pas fermer les yeux ! 90 minutes d'agitation et de plaisir dans l'hurricane de la boite tourbillonnante ! »
« Hurrycan » n'a rien à voir avec le fameux cyclone, même si les images du film de Nekes passent à l'écran en tourbillonnant, tressaillant et scintillant. « Hurry » signifie la hâte et « can » la boite cinématographique, qui se transforme ici en une sorte de boite de Pandore recelant l'espoir d'accéder à un nouveau regard. Car l'image que nous voyons dans « Hurrycan » n'est pas composée d'une seule, mais de deux ou plusieurs images. Nekes s'est fait construire un système qui pilote par ordinateur la rapidité avec laquelle la pellicule se déroule dans la caméra. La pellicule vierge repasse plusieurs fois, et à chaque passage seules certaines images sont exposées, selon un plan précis. L'action filmée se déroule « normalement », même quand elle est répétée. Elle apparaît donc à l'image sous une forme décomposée, son cours est nouveau et différent.
Nekes avait jusqu'alors l'habitude de monter ses films, mais la technique de prise de vue de « Hurrycan » a rendu ce travail superflu. Il travaille l'image cinématographique comme un compositeur les structures polyphoniques. On retrouve plusieurs fois le même thème, modifie, opposé a lui-même ou en harmonie avec lui. Nekes nomme ce principe « film polyvisuel ».
(Albrechi Osswald, « De Schnüss », Bonn, 6/1979)

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