Retrospektive Werner Nekes
 
Beuys & Amalgam & Makimono

Beuys
1981, 16 mm, Farbe, 11 Min.,

Gemeinsam mit Dore 0.

Werner Nekes und Dore 0. erhielten für diesen Film den "Preis der deutschen Filmkritik 1981" (Kurzfilm).

 

Amalgam
1976 - 72 min - son : Anthony Moore
Une série de quatre films - une peinture cinématographique.
Voici quelques thèmes visuels du film : l'association, la fusion, la superposition d'images à expositions multiples. L'image naît avec des taches colorées, se dissout en taches de couleur. L'image se construit par surfaces colorées, elle se dissout par surfaces et par couches. La continuité du mouvement est créée et supprimée avec la modification des axes espace/temps et des rapports irréguliers qu'ils ont entre eux.

Non seulement ce film atteint le haut niveau pictural du pointillisme , mais « l'entrelacement » s'élabore en « l'images vivantes » à un rythme de 24 tableaux par seconde.
Le matériau initial subit des expositions multiples (2 à 4) : avec une exposition normale et à 24 images/seconde , avec des techniques d'exposition très variables d'une image à l'autre et également une répartition différente des Peints d'une image à l'autre.
Traitement optique : double exposition du matériau avec une exposition du film linéairement variable successivement croissante et décroissante . les photogrammes étant refilmés : une première série 120 fois chaque photogramme, une seconde série 80, puis 40, 30, 20, 10 fois. Image fixe et démultiplication d'image.
Prises de vues réelles avec une triple exposition des surfaces de points créant des ondes lumineuses qui s'entrelacent.
Son : de lentes pulsations provoquées par un mélange d'ondes sinusoïdales et carrées émergent ou non d'un bourdonnement obtenu par des ondes sinusoïdales. Après quelques répétitions, et quand la pulsation est à son apogée, la tonalité du bourdonnement est modifiée de façon à ce qu'un nouveau niveau sonore émerge cependant que la pulsation s'estompe. Quand le bourdonnement a la même tonalité que la pulsation, celle-ci se fond avec celui-là au lieu de disparaître «  sous » lui. Finalement la pulsation elle-même se dédouble et des rythmes dissonnants apparaissent.

 

Makimono
1974 - 16 mm - couleurs - 38 min.
Le paysage, les personnes, les maisons. Le dynamisme croissant du film est provoqué uniquement par des panoramiques, superpositions d'images, expositions multiples, prises image par image, variations d'éclairage, par le rythme des images et le ton. Il n'y a ni travelling, ni zoom, ni changement de position de caméra ... Le répertoire visuel du film entier est présenté d'abord de manière à ce que nous puissions distinguer des paysages, des personnes et des maisons, mais lentement transformés de telle sorte que l'impression d'une réalité photographique disparaît : le spectateur est doucement - mais avec insistance - appelé à réorganiser sans cesse sa manière de percevoir et par conséquent d'interpréter.

Makimono est au-delà de l'expérimental, c'est une œuvre qui se sonne qui nous donne la jouissance d'une plénitude. Son titre se réfère aux peintures japonaises de paysages sur rouleaux. Il se justifie à la fois par le sujet, par la discrétion des coloris (quelques bleus, verts et gris très estompés) et par le type de montage, qui préfère aux ruptures d'une juxtaposition la continuité d'un déroulement assurée ici par le fondu-enchainé et la surimpression, puis par le panoramique et le filé. Le rythme en effet s'accélère. On passe d'une méditation sur le territoire, tenu au bout du regard ou arpenté par la marche (thème si fréquent chez Nekes, mais qui évoque la poésie de Michel Deguy et donc Heidegger), à la fluidité et au mouvement pur, au vertige que donne la surimpression de deux filés contradictoires. Le monde est comme un reflet dans l'eau, puis, le montage rapide impose une calligraphie plus brusque, les forts traits noirs d'un Hartung. (Helmut Fenster, « l'Art vivant, Paris », N' 55, p. 15)

 

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